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Affichage des articles du octobre, 2013

La solitude

La solitude l'a mise dans l'embarras, Il est sortis en allant au discothèque Il essaya de boire, sans se saouler à flots, En regardant de loin et de près, une jolie Et belle créature apparue, ô quelle joie, Le monde commença à danser pour mieux S'affronter, il absorba un dernier verre, Joyeusement il se prépara à affronter le combat. Le sourire envahissait toute sa bouche Elle jetait un regard tantôt hâtif, tantôt Incompréhensible sur lui, oh! il tomba amoureux. Hélas! elle ne voyait qu'un homme simple Au milieu de la foule, il commença à la séduire, Sa réponse n'était que oui et non, Sa bonne mémoire lui dit, que le maillon était fort, Hélas! elle le refusa en lui souriant gentiment. Oh! que la vexation paraissaît trop accablante Il en a fallut qu'il la tabasse, mais elle n'était pas Sa concubine. Il est partis, avec une colère extravagante En se disant que toutes les femmes étaient pareilles! Houssein Barkad Toukaleh

Beauté des femmes

Beauté des femmes… Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal, Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles ! Et toujours, maternelle endormeuse des râles, Même quand elle ment, cette voix ! Matinal Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal, Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !… Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas ! Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats, Quelque chose demeure un peu sur la montagne, Quelque chose du cœur enfantin et subtil, Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne, Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ? Paul Verlaine,  Sagesse (1881)

A une femme

A une femme Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous ! Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes, Les anges, les démons courbés devant ma loi, Et le profond chaos aux entrailles fécondes, L’éternité, l’espace, et les cieux, et les mondes, Pour un baiser de toi ! Victor Hugo,  Les feuilles d’automne

Ballade de l’Abencérage

Chateaubriand  —  Poésies diverses Ballade de l’Abencérage Le roi don Juan  [1] Un jour chevauchant Vit sur la montagne Grenade d'Espagne ; Il lui dit soudain : Cité mignonne, Mon cœur te donne Avec ma main. Je t'épouserai, Puis apporterai En dons à ta ville Cordoue et Séville. Superbes atours Et perles fines Je te destine Pour nos amours. Grenade répond : Grand roi de Léon, Au Maure liée, Je suis mariée. Garde tes présents : J'ai pour parure Riche ceinture Et beaux enfants. Ainsi tu disais ; Ainsi tu mentais. O mortelle injure ! Grenade est parjure ! Un chrétien maudit D'Abencerage Tient l'héritage : C'était écrit ! Jamais le chameau N'apporte au tombeau, Près de la piscine, L'haggi de Médine. Un chrétien maudit D'Abencerage Tient l'héritage : C'était écrit ! O bel Alhambra ! O palais d'Allah ! Cité des fontaines ! Fleuve aux vertes plaines ! Un chrétien maudit D'Abencerage Tient l'héritage : C'était écrit !

LIVRE DE L’AMOUR.

Nous allons vous proposer un poème du grand poète allemand Goethe.  Bonne lecture, LIVRE DE L’AMOUR. Dis-moi ce que mon cœur désire ? Mon cœur est près de toi : ne le dédaigne pas. Modèles. Écoute et garde en ta mémoire six couples d’amants. La description enflamme [1] , l’amour attise : Roustan et Rodavou. Inconnus, ils sont unis : Joussouf et Souleika. Amour sans faveurs d’amour : Ferhad et Schirin. Vivant l’un pour l’autre uniquement : Medschnoun et Leila. Il eut des regards d’amour dans sa vieillesse, Dschemil pour Boteinah. Doux caprice d’amour, Salomon et la brune [2] . Les as-tu bien observés, tu as profité en amour. Un couple encore. Oui, aimer est une grande vertu. Qui trouvera un plus précieux avantage ? Cela ne donne ni la puissance ni la richesse, cependant cela rend égal aux plus grands héros. Aussi bien que du prophète, on parlera de Vamik et d’Asra… On n’en parlera pas, on les nommera. Chacun doit connaître leurs noms.

La suite D'Ali Baba

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Pendant ce temps, le voleur avait rejoint sa troupe dans la forêt et sans perdre de temps ils entrèrent dans la ville. Le chef des voleurs, guidé par celui qui avait dirigé l’enquête, arriva devant la première porte marquée par Morgiane. — C’est ici ! dit-il à son maître. Mais comme ils continuaient à chevaucher, afin de ne pas attirer l’attention sur eux, le chef fit remarquer à son sous-ordre que les quatre ou cinq portes suivantes portaient la même marque. — Pourtant, capitaine, je n’en ai marqué qu’une seule ! Malheureusement, il m’est impossible de la distinguer des autres. L’entreprise ayant avorté, les quarante voleurs revinrent dans la forêt ; séance tenante, le conducteur de l’enquête eut la tête tranchée. Aussitôt l’un d’eux proposa de reprendre la tâche de celui qui venait de périr, et il s’en fut à la ville. Tout se passa de la même manière que la première fois : il corrompit Baba-Mustafa, qui le conduisit à la demeure d’Ali-Baba. Comme son prédécesseur,

La joie,

LA JOIE Dans la cité hagarde, Où la réclame aboie, Le chœur des bateleurs S’installe et crie au ciel « Regarde Nous soulevons, à bras tendus, la joie ! » Et leur baraque ostentatoire et colossale S’érige, au carrefour des cent routes paradoxales. — La joie hélas ! est au delà de l’âme humaine : Les mains les plus hautes n’ont arraché que plumes À cet oiseau qui vole, en tourbillons d’écumes, Avec son ombre seule, à fleur de nos domaines. La joie, elle est là-bas, la ville en or bougeant Que les marins des anciens âges, Le soir, ont vu monter et s’exalter Et s’effacer, de plage en plage, Vers les nuages. Ils sont là tous, qui crient et qui aboient : « Nous soulevons, à bras tendus, la joie ! » — Pourtant la peine en nous double la force, L’arbre ne vit que dans sa mâle écorce Et vibre au vent, des pieds jusqu’à la tête. Le vieil hiver le sacre de tempêtes Et le grandit, immense et nu, Dans quelque plaine au loin de pays inconnu. Tristesse, affres, sanglots, martyre, Spasmes arde

Une ruse

UNE RUSE Ils bavardaient au coin du feu, le vieux médecin et la jeune malade. Elle n’était qu’un peu souffrante de ces malaises féminins qu’ont souvent les jolies femmes : un peu d’anémie, des nerfs, et un soupçon de fatigue, de cette fatigue qu’éprouvent parfois les nouveaux époux à la fin du premier mois d’union, quand ils ont fait un mariage d’amour. Elle était étendue sur sa chaise longue et causait. « Non, docteur, je ne comprendrai jamais qu’une femme trompe son  mari. J’admets même qu’elle ne l’aime pas, qu’elle ne tienne aucun compte de ses promesses, de ses serments ! Mais comment oser se donner à un autre homme ? Comment cacher cela aux yeux de tous ? Comment pouvoir aimer dans le mensonge et dans la trahison ? » Le médecin souriait. « Quant à cela, c’est facile. Je vous assure qu’on ne réfléchit guère à toutes ces subtilités quand l’envie vous prend de faillir. Je suis même certain qu’une femme n’est mûre pour l’amour vrai qu’après avoir passé par toutes les promi

LE FAUCONNIER.

LE FAUCONNIER. On rapporte qu'un satrape célèbre par sa puissance, et distingué par sa noblesse et par ses excellentes qualités, avait une femme dont la beauté était la perte de l'âme, et dont les charmes excitaient le trouble dans le monde. Ses lèvres donnaient la vie bien plus encore que l'eau du fleuve de l'existence, et sa bouche était plus douce que le sucre le plus pur. VERS. « Son visage avait l'éclat du feu, ses joues le brillant de l'onde argentée. Ses sourcils étaient des arcs, ses œillades des flèches, et au moyen de cet arc et de ces flèches, elle avait rendu mille cœurs esclaves. » A ce degré si parfait d'agréments et de charmes, elle réunissait la beauté de la pudeur et de la vertu, et avait orné de la lentille de l'abstinence et de la piété ces joues qui excitaient le trouble. VERS. « Ses yeux fermés à toutes les choses du mondé, étaient cachés derrière le voile de la pudeur. Jamais un miroir n'avait vu, même de loin, s