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Affichage des articles du 2013

L'odeur des cheveux

c'est un poème du grand poète Hafez Chirazi.  Je suis enivré sans arrêt par le parfum de tes cheveux. Je suis détruit, à chaque instant, par tes magiques, traîtres yeux. Après d’aussi longue patience, mon Dieu ! verrai-je enfin la nuit Où j’allumerai ma chandelle dans l’arcade de tes sourcils ? Ma clairvoyance est une ardoise que je chéris matin et soir, Car elle est comme le miroir qui reflète ta mouche hindoue. Si tu veux embellir ce monde pour autant que l’éternité, Dis au vent d’écarter ton voile de ta face, pour un instant. Si tu veux abolir la loi qui rend ce monde périssable, Crève l’écran de tes cheveux : il s’en répandra mille vies. Le vent et moi sommes deux gueux, des vagabonds, des inutiles. Nous sommes enivrés tous deux par ton parfum et par tes yeux. Bravo ! Hâfez s’est libéré de ce monde comme de l’autre. L’humble poussière de ton seuil est la seule chère à ses yeux.

Aux soldats Djiboutiens

Nos valeureux soldats étaient partis combattre en Somalie et instaurer la paix Ces braves s'étaient armés magnifiquement Et avec eux, d'autres soldats africains Ils étaient là pour aider le peuple somalien A Mogadiscio, à Beledweyne, à Baidoa. Cette Somalie qui se meurt depuis des décades A trouvé des frères qui la soutiennent Et nos soldats envoyés par le gouvernement tendaient La main à ce peuple meurtri et orphelin. Et tout le peuple était derrière ces braves soldats Qui faisaient barrages à l'extrémisme et au fanatisme. Hélas! nos soldats tombèrent dans un guêpier Et beaucoup d'entre eux perdirent la vie. La milice Al-shabaab, ces guerriers intrépides Ces extrémistes fanatiques tendirent un piège A nos malheureux soldats à Beledweyne Dans la région de Hiiraan, une région riche. Nos soldats avaient pris les armes et se défendirent Courageusement et avec ardeur. Mais hélas! certains d'entre eux avaient déjà perdu La

Niman, le lycéen

 A Djibouti, un jeune homme marchait dans la rue. Il portait un sac à dos, beaucoup des livres étaient dedans. Il allait chaque matin au lycée d’état de Djibouti. Il s’appelait Niman. Grand, mince, et des yeux de gazelle. Il allait à l’école à pied. Son père était mort. Il a été tué durant la guerre d’indépendance. Une balle l’avait éclaboussée. Et bam, il était parti pour de bon. Niman aimait bien l’école car il pensait qu’il allait s’en sortir grâce à ses études. Après l’indépendance, beaucoup des élèves allaient à l’école avec enthousiasme. Des français qu’on nommait des coopérants enseignaient dans les écoles de Djibouti. Ils préparaient des jeunes qui allaient le remplacer d’ici quelques années. Niman était parmi ces jeunes. Niman rentra dans la classe. Il était studieux et son prof de math l’appréciait. Dans la classe, des jeunes français se trouvaient aussi. Des Djiboutiens avec des Français. C’était formidable. Les ennemis d’hier, aujourd’hui se côtoyaient dans les écoles de

Les naufragés de Lampedusa

Permettez-moi de parler de ce drame humaine Survenu au large de l'Italie, pays de la renaissance, Où l'humanisme a été pondu, Les familles des naufragés regardaient à la télévision, abattues, Halima, une mère enceinte et son enfant De cinq ans sont engloutis par l'Océan, Elle avait quitté la Somalie dévastée et ruinée, Faute de secours, elle s'est noyée Said et sa fiancée Naslim sont enlevés par les vagues, Ils s'étaient fiancés l'année dernière avec une bague En fouillant la Syrie, la guerre civile et les bombes, En atterrissant au large de Lampedusa, c'était une hécatombe Et le vieillard, Haji Bou Sidi, venu de la Lybie, Où Kadafi a été balayé par une foule en furie, Se trouva encerclé par la tempête, et regardant l'horizon, Voyait impuissant un bateau pêchant des poissons Et l’Europe riche, belle, et puissante, voyait Ces gens emportés par la mer et regardait Sans souci, ces malhe

A Guiuan

les gens couraient dans les rues nus, affamés, et pleurant les maisons étaient détruites. une fillette avait perdu ses parents, ses frères et ses soeurs, les larmes mouillaient toute son âme. A Guiuan, l'eau engloutissait toute la ville, la circulation n'existait plus les survivants avaient la mort dans l'âme. la communauté internationale s'organisait entre temps, les secours arrivaient  à compte gouttes. les américains bombardant l'Irak accouraient aux secours de ces survivants quel paradoxe!  ansi voguait la vie. Houssein Barkad Toukaleh

Rencontre avec l'écrivain Djiboutien, Houssein barkat Toukaleh

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02 novembre 2013 9 NOVEMBRE À 14H00: RENCONTRE AVEC L'AUTEUR HOUSSEIN BARKAT TOUKALE Dans le cadre de la Fête du monde organisée par la commune d'Etterbeek, la CRER organise une rencontre avec Houssein Barkat Toukale, auteur de Djibouti né en 1983, arrivé en Belgique en 2003, ex détenu du centre fermé de Vottem.  Houssein Barkat Toukale est l'auteur de  deux livres ,  L'enfant de corne  et  Yasmin mon amour , publiés chez Edilivre. Il vit aujourd'hui à Anvers. Venez découvrir ce jeune écrivain le 9 novembre à 14h00! La Fête du monde est une initiative de la Commune d'Etterbeek proposant des activités pour enfants et adultes autour du thème de la solidarité et du droit à l'alimentation: ateliers de cuisine, de musique et d'artisanat, stands d'infos, concerts...  Plus d'infos sont disponibles  ici . Quand : samedi 9 novembre à 14h00 Où : Salle Fontenay sous Bois, Rue des Champs 49, 1040 Etterbeek Entrée libre

La solitude

La solitude l'a mise dans l'embarras, Il est sortis en allant au discothèque Il essaya de boire, sans se saouler à flots, En regardant de loin et de près, une jolie Et belle créature apparue, ô quelle joie, Le monde commença à danser pour mieux S'affronter, il absorba un dernier verre, Joyeusement il se prépara à affronter le combat. Le sourire envahissait toute sa bouche Elle jetait un regard tantôt hâtif, tantôt Incompréhensible sur lui, oh! il tomba amoureux. Hélas! elle ne voyait qu'un homme simple Au milieu de la foule, il commença à la séduire, Sa réponse n'était que oui et non, Sa bonne mémoire lui dit, que le maillon était fort, Hélas! elle le refusa en lui souriant gentiment. Oh! que la vexation paraissaît trop accablante Il en a fallut qu'il la tabasse, mais elle n'était pas Sa concubine. Il est partis, avec une colère extravagante En se disant que toutes les femmes étaient pareilles! Houssein Barkad Toukaleh

Beauté des femmes

Beauté des femmes… Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal, Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles ! Et toujours, maternelle endormeuse des râles, Même quand elle ment, cette voix ! Matinal Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal, Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !… Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas ! Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats, Quelque chose demeure un peu sur la montagne, Quelque chose du cœur enfantin et subtil, Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne, Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ? Paul Verlaine,  Sagesse (1881)

A une femme

A une femme Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre, Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire, Pour un regard de vous ! Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes, Les anges, les démons courbés devant ma loi, Et le profond chaos aux entrailles fécondes, L’éternité, l’espace, et les cieux, et les mondes, Pour un baiser de toi ! Victor Hugo,  Les feuilles d’automne

Ballade de l’Abencérage

Chateaubriand  —  Poésies diverses Ballade de l’Abencérage Le roi don Juan  [1] Un jour chevauchant Vit sur la montagne Grenade d'Espagne ; Il lui dit soudain : Cité mignonne, Mon cœur te donne Avec ma main. Je t'épouserai, Puis apporterai En dons à ta ville Cordoue et Séville. Superbes atours Et perles fines Je te destine Pour nos amours. Grenade répond : Grand roi de Léon, Au Maure liée, Je suis mariée. Garde tes présents : J'ai pour parure Riche ceinture Et beaux enfants. Ainsi tu disais ; Ainsi tu mentais. O mortelle injure ! Grenade est parjure ! Un chrétien maudit D'Abencerage Tient l'héritage : C'était écrit ! Jamais le chameau N'apporte au tombeau, Près de la piscine, L'haggi de Médine. Un chrétien maudit D'Abencerage Tient l'héritage : C'était écrit ! O bel Alhambra ! O palais d'Allah ! Cité des fontaines ! Fleuve aux vertes plaines ! Un chrétien maudit D'Abencerage Tient l'héritage : C'était écrit !

LIVRE DE L’AMOUR.

Nous allons vous proposer un poème du grand poète allemand Goethe.  Bonne lecture, LIVRE DE L’AMOUR. Dis-moi ce que mon cœur désire ? Mon cœur est près de toi : ne le dédaigne pas. Modèles. Écoute et garde en ta mémoire six couples d’amants. La description enflamme [1] , l’amour attise : Roustan et Rodavou. Inconnus, ils sont unis : Joussouf et Souleika. Amour sans faveurs d’amour : Ferhad et Schirin. Vivant l’un pour l’autre uniquement : Medschnoun et Leila. Il eut des regards d’amour dans sa vieillesse, Dschemil pour Boteinah. Doux caprice d’amour, Salomon et la brune [2] . Les as-tu bien observés, tu as profité en amour. Un couple encore. Oui, aimer est une grande vertu. Qui trouvera un plus précieux avantage ? Cela ne donne ni la puissance ni la richesse, cependant cela rend égal aux plus grands héros. Aussi bien que du prophète, on parlera de Vamik et d’Asra… On n’en parlera pas, on les nommera. Chacun doit connaître leurs noms.

La suite D'Ali Baba

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Pendant ce temps, le voleur avait rejoint sa troupe dans la forêt et sans perdre de temps ils entrèrent dans la ville. Le chef des voleurs, guidé par celui qui avait dirigé l’enquête, arriva devant la première porte marquée par Morgiane. — C’est ici ! dit-il à son maître. Mais comme ils continuaient à chevaucher, afin de ne pas attirer l’attention sur eux, le chef fit remarquer à son sous-ordre que les quatre ou cinq portes suivantes portaient la même marque. — Pourtant, capitaine, je n’en ai marqué qu’une seule ! Malheureusement, il m’est impossible de la distinguer des autres. L’entreprise ayant avorté, les quarante voleurs revinrent dans la forêt ; séance tenante, le conducteur de l’enquête eut la tête tranchée. Aussitôt l’un d’eux proposa de reprendre la tâche de celui qui venait de périr, et il s’en fut à la ville. Tout se passa de la même manière que la première fois : il corrompit Baba-Mustafa, qui le conduisit à la demeure d’Ali-Baba. Comme son prédécesseur,

La joie,

LA JOIE Dans la cité hagarde, Où la réclame aboie, Le chœur des bateleurs S’installe et crie au ciel « Regarde Nous soulevons, à bras tendus, la joie ! » Et leur baraque ostentatoire et colossale S’érige, au carrefour des cent routes paradoxales. — La joie hélas ! est au delà de l’âme humaine : Les mains les plus hautes n’ont arraché que plumes À cet oiseau qui vole, en tourbillons d’écumes, Avec son ombre seule, à fleur de nos domaines. La joie, elle est là-bas, la ville en or bougeant Que les marins des anciens âges, Le soir, ont vu monter et s’exalter Et s’effacer, de plage en plage, Vers les nuages. Ils sont là tous, qui crient et qui aboient : « Nous soulevons, à bras tendus, la joie ! » — Pourtant la peine en nous double la force, L’arbre ne vit que dans sa mâle écorce Et vibre au vent, des pieds jusqu’à la tête. Le vieil hiver le sacre de tempêtes Et le grandit, immense et nu, Dans quelque plaine au loin de pays inconnu. Tristesse, affres, sanglots, martyre, Spasmes arde

Une ruse

UNE RUSE Ils bavardaient au coin du feu, le vieux médecin et la jeune malade. Elle n’était qu’un peu souffrante de ces malaises féminins qu’ont souvent les jolies femmes : un peu d’anémie, des nerfs, et un soupçon de fatigue, de cette fatigue qu’éprouvent parfois les nouveaux époux à la fin du premier mois d’union, quand ils ont fait un mariage d’amour. Elle était étendue sur sa chaise longue et causait. « Non, docteur, je ne comprendrai jamais qu’une femme trompe son  mari. J’admets même qu’elle ne l’aime pas, qu’elle ne tienne aucun compte de ses promesses, de ses serments ! Mais comment oser se donner à un autre homme ? Comment cacher cela aux yeux de tous ? Comment pouvoir aimer dans le mensonge et dans la trahison ? » Le médecin souriait. « Quant à cela, c’est facile. Je vous assure qu’on ne réfléchit guère à toutes ces subtilités quand l’envie vous prend de faillir. Je suis même certain qu’une femme n’est mûre pour l’amour vrai qu’après avoir passé par toutes les promi